La vraie mesure de nos jours…

Corps du Christ, amen!En cette fin de semaine de l’action de grâce en Amérique du nord, nous célébrons l’art de la reconnaissance qui est à la fois expression de sagesse et surtout, ouverture à l’autre bien plus grand que nous, le bienfaiteur absolu. Nous sommes aussi unis à l’Église universelle qui entre en synode, pour toujours mieux écouter l’Esprit Saint et mieux rêver demain dans ses articulations; Mission, Participation et Communion.
Que de grâces qui bourgeonnent déjà dans nos humbles vies par l’offre de ce chemin du synode : Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à accomplir pour grandir dans notre « marcher ensemble »?
Que de grâces qui nous bousculent dans nos certitudes forgées par notre monde matérialiste. Comment tenir à la fois les bouts de la nécessité des biens matériels et promouvoir notre indépendance face à ces mêmes biens : « l’argent sera regardé comme de la boue »?
Ce XXVIII ème dimanche du temps ordinaire nous laisse entendre que la parole de Dieu est « énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ». Il n’y a donc pas à chercher ailleurs, réponses aux légitimes quêtes du bonheur dans nos cœurs. En effet, dit la lettre aux hébreux : « Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard. »
Le livre de la sagesse nous conduit à l’école de Salomon pour que notre vie ne soit plus écartelée entre ciel et terre : « Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée; je l’ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s’éteint pas » Et cette sagesse désirée par Salomon plus que tout est admirablement chantée par le psalmiste du jour : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. »
Frères et sœurs, reposer notre vie dans le cœur Dieu ou inscrire notre vie dans les sillons de la sagesse de Dieu, c’est répondre favorablement à l’invitation de Jésus : « Viens et suis-moi. »
La vraie mesure de nos jours n’est point dans les assurances de nos grands biens. « À quoi bon gagner le monde et risquer de perdre son âme », nous dit Jésus. Mc 8,36
La vraie mesure de nos vies, le vrai bonheur pour nous est dans la sagesse du détachement, dans l’action de grâce de celui ou celle qui dit oui à Dieu.
Confions au Dieu de l’impossible de nous soustraire de l’ivresse des trésors terrestres et quelle que soit la mesure de notre vie, qu’elle soit bonheur.

Ab Patrice S.