Apprends-nous à prier…

Corps du Christ, amen!Prier avec la foi d’Abraham, prier à l’école de Jésus, telle est l’offre de la liturgie de la parole de ce dimanche. Les chemins de la prière sont multiples et divers : Pour le psalmiste, la prière est un chant du cœur, un flot de paroles de la bouche, une incursion dans la présence divine. Psaume 137(138). L’apôtre Paul soutient pour sa part que la prière est l’expression de « la foi en la force de Dieu ». Autrement dit, moins nous prions, moins nous manifestons notre foi… Mal nous prions, paresseusement, minimalement, épisodiquement ou distraitement nous prions, nous laissons voir simplement la faiblesse de notre foi.
Avec la foi d’Abraham, nous découvrons que la prière est à la fois une démarche qui met en lumière une invitation à faire chemin, marcher avec l’autre, marcher ensemble. La prière est une relation entre le croyant et son Seigneur… « Que le Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix? »
La prière d’Abraham est une admirable intercession qui voudrait fléchir la justice de Dieu. Sa prière est humble et insistante. Elle progresse à petit pas. Elle aboutit à affranchir Loth et sa famille de la destruction de Sodome et Gomorrhe. Quelle belle œuvre, la prière qui nous dépose dans le cœur de Dieu, la prière qui fait couler la compassion divine!
À l’école de la prière de Jésus, il y a une demande de ses disciples : « Seigneur, apprends-nous à prier… » La prière enseignée par Jésus porte à la fois les intentions de Dieu et de l’homme. C’est une prière bâtie sur notre filiation. C’est surtout une prière qui nous invite à partager la meilleure part : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » Mt 6,33. Autrement dit, notre prière est le premier moteur de notre conversion : Sanctifier le Nom de Dieu en pensée, en parole et en acte. En somme, faire advenir le règne de Dieu par l’ordinaire du quotidien de notre vie.
La parabole explicative de Jésus nous laisse voir que nous ne devons jamais douter de la miséricorde de Dieu : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent! »
Seigneur, donne-nous ton amour et ta miséricorde.

Ab Patrice S.