Barrage sur le chemin de Jésus…

Corps du Christ, amen!Ne dit-on pas que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Ainsi se dessine la vie du missionnaire Jésus : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel. »
Nous lisons la détermination sur le visage de Jésus qui, résolument, veut faire le chemin pour se rendre à Jérusalem, la ville de l’accomplissement, la ville de la paix.
Le refus catégorique des samaritains à recevoir Jésus, à le laisser emprunter les chemins de chez eux semble indiquer un échec. Qui ou quoi pourrait freiner les desseins de Dieu? Autrement dit, ce qui peut paraître une défaite à nos yeux, n’en est pas pour celui qui refuse la solution de la violence ou de la punition : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise? »
Frères et sœurs, quelle détermination affichons-nous sur le chemin de la Jérusalem, qui pour nous, n’est plus géographique? Quelle patience, quel attachement à la paix ou quel sens de l’alternative nous habite pour ne jamais baisser les bras devant bien des échecs, des refus ou des oppositions dans notre vie? Si Dieu est pour nous, qui peut être contre nous?
Le cours de la route de Jésus n’a pas été interrompu. Jésus a fait trois rencontres qui éclairent et dépassent la rencontre d’Élie et d’Élisée.
Dans le premier livre des Rois, Élie consent à la démarche d’Élisée : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai. » Pour l’ancienne alliance, c’est déjà une admirable obéissance à un appel de Dieu. Élisée fit le sacrifice de sa paire de bœufs, donna à manger aux gens, « puis il se leva, partit à la suite d’Élie et se mit à son service. »
Pour sa part, Jésus, au-delà du prophète Élie, exige à ses trois interlocuteurs une liberté immédiate et indivisible.
Libre à l’égard de tout bien matériel ou lien affectif qui pourrait entraver ou entrer en concurrence avec l’appel de Dieu. Libre à l’égard de toute forme d’esclavage, libre à l’égard de tout affrontement qui empêche « de marcher sous la conduite de l’Esprit Saint. »
Mon frère, ma sœur, quel appel de Dieu continue d’habiter ton cœur malgré les nombreux barrages qui se dressent sur le chemin de ta foi?
Quelle détermination habite ton cœur pour ne jamais baisser les bras et marcher résolument sur le chemin du Royaume de Dieu? Quelle liberté dois-tu conquérir pour dire oui à Dieu?

Ab Patrice S.