« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Corps du Christ, amen!À qui Jésus demande-t-il de partager ou de donner du pain?
À ses disciples-missionnaires. Sommes-nous concernés?
Pour qui Jésus plaide auprès de ses disciples pour le partage du pain?
Pour les foules à l’écoute de l’évangile du règne de Dieu, ceux et celles qui étaient consentants et bien disposés à se faire guérir par Jésus. Sommes-nous concernés?
Frères et sœurs, nous célébrons la solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, à la lumière ce bel évangile de la multiplication des pains. Où sont aujourd’hui nos foules assoiffées et affamées de la parole de Dieu? Où sont nos hommes et nos femmes mutilés ou brisés par la vie, sans compter les victimes de tant d’autres blessures de la vie?
L’évangile nous parle d’un aspect bien pragmatique de la vie des disciples-missionnaires que notre Seigneur Jésus prend en compte. D’abord, ce dont ils disposent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. » Notons au passage qu’ils étaient tout aussi disposés à investir plus : « À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » Vraiment, même de ce qui nous paraît dérisoire ou insignifiant, le Seigneur pourrait en faire le point de départ d’une fabuleuse vocation missionnaire.
Ensuite, Jésus invite ses disciples-missionnaires à l’organisation de la foule des auditeurs de l’évangile : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Serait-ce la taille approximative ou maximale de nos communautés ecclésiales pour un partage de la nourriture qui ne se perd pas?
Enfin, Jésus lui-même passe à l’action dans la prière et invite ses disciples-missionnaires à l’action dans la charité. La prière de Jésus est inspirante : « Levant les yeux au ciel, il prononce la bénédiction sur les pains et les poissons ». Oui, la prière élève…, la prière unit…, la prière bénit…
La prière, c’est la vie qui rythme et unit le cœur de la créature au créateur. La prière de l’adoration du Saint Sacrement, quel puissant moyen de se soustraire aux illusions et autres périls de ce monde! À l’école de Jésus, frères et sœurs, apprenons à lever nos yeux vers le saint sacrement.
Dans la veine de la prière de Jésus, à l’instar de ses disciples-missionnaires appelés à être, sans malice, distributeurs de la grâce de Dieu à son peuple, apprenons à donner à manger aux autres ce que nous recevons de la bonté de Dieu.
Bonne fête à tous nos précieux Pères!

Ab Patrice S.