Va combattre…

« Illusion que des chevaux pour la victoire, une armée ne donne pas le salut. » Ps 32,17 c’est ainsi que le chant du psalmiste nous semble illustrer la posture de Moïse sur la montagne : « Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort… »
Aussi curieux que cela puisse paraître, nous sommes ici en présence de l’expression de la Foi faisant irruption dans le combat de la vie. La vie où le combat entremêle échecs et succès.

Frères et sœurs, difficile pour nous de vivre ce XXIX ème dimanche du temps ordinaire, qui est aussi la célébration du dimanche missionnaire mondial, sans relever les revers ou la domination d’Israël dans le combat contre Amalec, en fonction de l’intercession de Moïse.

Comment passer sous silence, tous nos plans ou projets missionnaires pour redonner vie ou fière allure à nos églises, nos plans d’évangélisation, nos plans de tournant missionnaire malgré nos tourments missionnaires, nos plans de catéchèse qui offrent des sacrements sans vraiment faire naître de nouvelles générations de croyants ou de chrétiens, nos plans pour dire aux catholiques, revenez à la maison… ?

Que se passe-t-il ? Sommes-nous victimes d’une Église las d’intercéder, avec des mains engourdies, sans impactes réels sur les défis nouveaux des disciples missionnaires du Christ aujourd’hui ? Sommes-nous déjà une Église, épave de tant d’accidents ? Oh que non ! Nous sommes une Église en sortie, une Église qui se laisse contester, interroger, interpeller sans avoir totalement perdu ou rompu avec son époux.

L’évangile nous conduit aujourd’hui, à l’école d’une cocasse parabole. Une veuve, c’est-à-dire, une épouse qui a perdu l’amour de sa vie, frappe à la porte d’un juge qui se définit lui-même ainsi :« Je ne crains pas Dieu et ne respecte personne. » Peut-on être plus inique ?
La leçon de la parabole nous laisse savoir que la veuve nous enseigne les vertus de la persévérance, de la ténacité ou de la foi à obtenir vaille que vaille, ce qu’elle désire. Jésus, lui, nous invite, à l’instar de la veuve, à ne jamais baisser les bras devant les défis de la Foi, de l’Espérance et de la Charité que nous rencontrons aujourd’hui.

Même dans la tempête de notre église éclaboussée par les odieux scandales de la sexualité débridée de ses ministres, jamais, oui, jamais, il ne faudra baisser les bras dans la prière. Non seulement nous sommes invités à prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson, mieux, nous avons le devoir de ne pas nous dérober pour quelque raison que ce soit, à mener le bon combat de la mission que Paul recommande à Timothée : « Proclame la Parole à temps et à contre temps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. »
Vraiment, mon frère, ma sœur, « quand viendra le Fils de l’homme, trouvera-t-il la foi » chez toi ?