Une église covid19 et une tombe vide !

Une église covid19 et une tombe vide !

Une église covid19 et une tombe vide !

Voici une pandémie qui a sérieusement grippé notre mère l’Église, bouleversé notre monde et ses certitudes et vidé tous nos lieux de rassemblements physiques. Nous n’avons pas voulu voir venir parce que nous étions encore gouvernés par nos aises, nos privilèges, notre égoïsme ou simplement notre indifférence. Nous n’avons pas voulu voir venir parce que nous croyions que cela n’arrivait qu’aux autres. Enfin, nous n’avons pas vu venir la pandémie parce que nous étions occupés ou préoccupés à faire autre chose.
Ainsi, après le carême en quarantaine, nos festivités pascales sont aussi marquées par le vide du covid19.

Hier, les gardes commis pour assurer que le tombeau maintienne en son sein le maître de la vie, n’ont pu empêcher la brèche qui permit à celui qui était au séjour des ténèbres, de sortir du confinement de la mort. Tétanisés par la tournure des événements, nos pauvres gardes, bien que hors du tombeau, « se mirent à trembler et devinrent comme morts. » Mt 28,4
À Pâques, Jésus nous donne rendez-vous avec le vide ou la tombe vide. La place de ce vide, c’est tantôt la joie des femmes : « Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie… » Mt 28,8 La place de ce vide, c’est tantôt le trouble dans le cœur de Marie Madeleine : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Jn 20,2

Une chose est sûre. Devant le tombeau vide, s’engage une course contre la montre. Les femmes courent aviser les apôtres sur la question du vide. Les apôtres courent en direction de la tombe vide. Courir est certes important à l’heure de la résurrection, mais ce qui compte finalement, c’est la grâce de s’ouvrir au message de la tombe vide : « Vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il vous l’avait dit. » Mt 28, 5-6. Quelle course menons-nous aujourd’hui, dans la foi, l’espérance et la charité ?
Nous avons besoin de laisser l’ange du Seigneur nous prendre par la main pour nous conduire à la victoire du ressuscité. Suis-je encore ouvert à la catéchèse ?
Nous avons vraiment besoin d’ouvrir nos yeux pour voir les merveilles de l’invisible. Qu’y-a-t-il autour de moi comme signe du ressuscité ?
Nous avons tellement besoin de souffle pour mener le bon combat de la foi ou la bonne course de la charité que nous gagnerions à faire l’économie du covid19. Ai-je pris la bonne mesure du coronavirus ?

Le Christ est ressuscité. La tombe est-elle aussi vide pour moi ?