Je me suis lavé et je vois…

Je me suis lavé et je vois…

La pandémie du Covid19 a mis à genoux notre monde en cette saison du carême 2020. À l’entame de notre nouvel an 2020, notre monde n’avait ni d’yeux ni d’oreilles pour une épidémie qui semblait lointaine. Le nouvel an lunaire chinois, 4718, l’année du Rat et du Métal blanc (25 janvier 2020), n’a pas eu droit à ses fastes habituelles.
Aujourd’hui, nous sommes dans l’overdose de la médiatisation de ce qui est devenu une pandémie. « Restez chez vous!» entend-t-on dire, pour briser la propagation du virus voyageur par les secrétions salivaires entre autres. Le nécessaire processus de confinement et le protocole d’hygiène pour freiner l’activité du virus s’imposent à toutes et à tous.
En ce quatrième dimanche de carême, nous poursuivons une deuxième semaine consécutive à vivre toutes nos célébrations liturgiques sans la présence effective de nos frères et sœurs, peuple de Dieu.
Il y a là, une invitation adressée à nos familles biologiques et spirituelles à réinventer un contenu épanouissant dans nos relations. Étant entendu que le confinement est loin d’être une invitation au renfermement, à l’indifférence ou à l’égoïsme exacerbé qui s’est illustré dans les rayons de nos centres d’achat.
Le covid19, quelle aventure pour notre foi ?
Le virus n’étant pas sélectif dans sa propagation, la pandémie nous invite à n’en point douter à une vraie solidarité universelle. Osons un nouveau regard humain : « Dieu ne regarde pas comme les hommes… Le Seigneur regarde le cœur. » Aussi, dans le respect du confinement, ouvrons nos fenêtres et nos judicieuses lucarnes pour venir en aide à ceux et celles de notre société qui broient déjà le noir économique, social ou spirituel. En effet, soutient l’apôtre Paul, « la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité. » Nous devons être suffisamment inventifs plutôt que craintifs, nous pourrions être actifs dans la prière, la louange, l’entraide familiale, la communication téléphonique… plutôt que passifs. « Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. »
Oui, frères et sœurs, ne laissons pas sombrer notre foi. Selon toujours l’apôtre, « ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler. » Paul nous invite à la conduite des « enfants de lumière ».
Pour sa part, malmené par ses contradicteurs, l’aveugle de naissance qui a eu le bonheur de rencontrer Jésus sur son chemin, il a su résister pour finalement confesser à son guérisseur et sauveur : « Je crois, Seigneur ! »
Frères et sœurs, marqués par la salive de Jésus (parole de Dieu), en ce joyeux dimanche de carême, lavons-nous de tout emprisonnement du péché et vivons lumineusement notre Foi !