Être mon disciple…

« Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » Ainsi s’interroge l’auteur du livre de la sagesse.
Découvrir au bout du chemin… Comprendre au moyen des sens, de l’intelligence, de la foi, de l’espérance ou de la charité la volonté de Dieu. Serait- ce à force de pratiquer le chemin qui mène au divin que nous construisons un pont nommé la religion ?
Serait-ce à force de pratiquer ce pont-religion, nourris par la sagesse ou la somme de tant d’expériences de la vie que nous arrivons à nous interroger sur l’intention de Dieu ou la vlonté de Dieu ?

Toujours est-il que Dieu nous fascine inlassablement. Sa parole est décapante ! Sans cesse, nous nous sentons appelés par la parole de Dieu à accueillir le désir de Dieu pour nos personnes, nos humbles vies et notre monde.

Ce XXIII dimanche du temps ordinaire, nous offre à lire une lettre adressée à Philémon. D’une lettre personnelle à Philémon, nous glissons à un rapport personnel à Dieu. Paul, « un vieil homme », comme il veut bien se nommer, invite Philémon à un détachement. Le bien ici est une relation à une personne. A Philémon, il est demander de libérer son esclave Onésime, un repris de fugue !
Alors que Paul lui-même est en prison à cause du Christ, nous lisons dans sa lettre à Philémon, ce qui illustre à souhait les propos de Jésus dans l’évangile du jour :
« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut être mon disciple. »
« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

N’eut-été la lettre de Paul, une telle exigence de Jésus dans l’évangile du jour nous aurait paru troublante, difficile à admettre à qui veut être son disciple.
N’eut-été la culture de la relation personnelle à Dieu afin de savoir nous ouvrir à son désir, à sa volonté pour nous, l’invitation de Jésus adressée à ses disciples, nous laisserait sans voix.

Jésus nous invite à prendre la croix… Quand on sait que les romains ont exécuté des milliers de juifs par la croix, une mort honteuse dans la nudité totale, sommes-nous prêts à porter la croix de Jésus ?
Jésus nous invite à le suivre… Quand on sait que notre québec pourrait nous appliquer l’étiquette du ridicule ou de l’étrange, sommes,-nous prêts à suivre Jésus ?
Jésus nous invite à renoncer, à mourir à nous-mêmes, renoncer à notre confort, notre aise, dans un monde cruellement concurrentiel… Dans un tel monde de tours, un monde du pouvoir et de l’avoir, qui veut être disciple du Christ ?