Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

Quand l’exception illumine la règle …

La célébration de la sainte famille de Jésus, Marie et Joseph, nous offre l’occasion de porter notre regard sur nos familles humaines appelées à resplendir à la lumière de la sainte famille de Nazareth.

Si à Noël, Dieu a jugé bon de venir chez nous, dans le cours de notre histoire humaine.
Si à Noël, Dieu a jugé bon de se faire l’un de nous dans notre humanité : « le verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. »

Et si Dieu par sa parole a fait de la Vierge Marie, la mère de Jésus et de saint Joseph, descendant de David, le Père adoptif de Jésus, oui disons le tout net, Dieu s’est invité à nous dire l’importance et toute la place de la famille.

Il n’y a plus lieu pour nous de nous disperser en des interrogations futiles sur la famille surnaturelle, œuvre de l’Esprit Saint ; le divin créateur. La sainte famille demeure ainsi pour nous croyants, tel un modèle achevé de la famille et de sa vocation.

L’enfant Jésus est un « DON » de Dieu : L’ange dit à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. »

Marie, la mère de Jésus, est une femme de GRÂCE avant d’être une mère génitrice : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils… »

Enfin, le providentiel Joseph, un homme juste et docile, il coopérera au dessein de Dieu : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint… »

La sainte famille à travers ces grands traits nous laisse percevoir toute la place de l’action du Saint Esprit et surtout, ce large sens d’ouverture au dessein de Dieu.

A l’école de Marie et Joseph, quelques questions ou interpellations s’adressent à nous :
Comment nos familles coopèrent à la naissance des enfants ?
Mère ou Père, quelle parenté juste ou providentielle assumons-nous ?

Qui de nous pourrait nier aujourd’hui les souffrances qui minent nos familles?Aujourd’hui, on se passe soigneusement du maître d’œuvre de la sainte famille pour redéfinir les contours de la notion de famille, on désire une famille taillée sur nos considérations affranchies de foi, d’espérance et de charité.
Désormais on prospecte les chemins égoïstes et orgueilleux du plaisir, on s’autorise toute liberté de relation, on prie le bon Dieu de ne pas se mêler des tendances ou des orientations familiales à la solde des ressources économiques.

Avec Joseph et Marie, de la sainte famille, nous pouvons dire à toutes nos familles humaines qu’aucun vrai bonheur, sur terre, ne se construit sans Dieu ou loin de Dieu. A l’école de Joseph et Marie, on ne compterait pas tant de divorces avec une recomposition du visage familial : famille monoparentale, famille recomposée, famille de placement et que sais-je…

A l’école de la sainte famille de Nazareth, Dieu serait Dieu, c’est-à-dire que l’amour habiterait le cœur des hommes et des femmes, les enfants vivraient par la foi et dans la communion de l’amour en famille.

C’est l’amour de Dieu célébré à Noël qui fait de la famille de Nazareth, une famille exceptionnelle. C’est aussi et toujours le même amour de Dieu qui fera de nos familles, des familles de grâce, de foi et d’amour.

A la lumière des tribulations parsemées sur le chemin de la famille de Nazareth, que nos familles se souviennent de l’éclairage de la sainte famille et qu’elles n’abdiquent jamais pour la gloire de Dieu et pour notre salut.