Sur le chemin de la vie, nous pouvons faire la rencontre d’un aîné capable de décoder les appels qui nous sont adressés. Comment discerner un appel pour en avoir et savoir les tenants et aboutissants ? C’est aussi l’objet du récit de la vocation de Samuel. C’est le pont jeté entre Samuel et Dieu par les soins du prophète Élie. Heureuse présence et surtout heureuse rencontre du prophète Élie par le jeune Samuel : « Va te recoucher et s’il t’appelle, tu diras : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. » Telles sont les paroles ou les clefs qui ouvrent à la médiation pour rencontrer Dieu. Maître spirituel ou directeur spirituel, médiateur ou éducateur, coach ou guide, Élie serait encore un prophète d’aujourd’hui pour tant de jeunes en recherche de vocation.
De nos jours, il y a encore des besoins de médiation qui frappent à la porte du cœur de nos jeunes, pour les inviter à suivre les chemins de Dieu.
Samuel au temple, il évoluait déjà dans un cadre propice à l’éclosion de sa vocation. Samuel à l’école d’Élie, bien que réveillé trois fois par la voix divine, il ne rechigne pas à se lever pour s’instruire des paroles d’Élie. Samuel en religion, il était obéissant, il savait entendre, écouter et se laisser guider. Ainsi, « Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet. »
Jeune ou aîné, selon l’apôtre Paul, notre réponse à l’appel de Dieu ne saurait se limiter à des consolations simplement spirituelles ou même à des nobles sentiments : « Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps »1Co 6,20. La vocation ou l’appel de Dieu, selon Paul, nous laisse savoir que Dieu nous revendique pour lui : « vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes. »
Et pourtant, tant de fois Dieu bute sur nos silences à ses appels, nos refus à lui obéir, nos obstinations à faire ce qui nous plait, nos prétendues révolutions douces ou agitées… Que cherchons-nous vraiment dans cette vie, aujourd’hui, sous haute menace sécuritaire et sanitaire ?
À la question de Jésus : « Que cherchez-vous ? » Les disciples de Jean, pris de court, s’en sortent bien avec l’expression d’une quête : « Maître, où demeures-tu ? » À l’école de Jésus, « ils allèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » Ici, dans la nouvelle alliance, Jean Baptiste est le pont qui mène André et Jean à Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu ». Quant au troisième disciple, Simon, il n’est pas appelé, il est presque conduit de force à Jésus.
Frères et sœurs, Jésus a besoin de nous tout entier à son service : Corps et Âme ! Surtout, Jésus a besoin de nous comme pierre pour construire son royaume. D’où son regard sur Simon : « Tu es Simon fils de Jean; tu t’appelleras Kèphas, ce qui veut dire: Pierre. » Quelle pierre suis-je dans l’église aujourd’hui ? Quel pont je construis pour mener les autres au Seigneur ?
Ab Patrice S.
