Prières, paroles de vivants au Vivant !

« Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce, réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que pouvez faire et dire de bien. » Th 3,5
Quand la prière nous inscrit dans le bonheur de communier avec le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, la liturgie de la parole de ce XXXII ème D.T.O vient simplement nous dire que notre prière est « parole de vivants au Vivant ! »
Dans le livre des martyrs d’Israël, que de belles prières, de fortes paroles de vivants portées par les ailes de l’Espérance et de la Foi en la résurrection, nous sont partagées par les intrépides témoins de la foi :
« Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères… »
« Nous mourrons par fidélité… Le Roi de ce monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
« C’est du ciel que je tiens ces membres, mais à cause de ses lois je les méprise, et c’est par lui que j’espère les retrouver. »
« Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu… »
Prier ici, c’est non seulement parler à Dieu, c’est surtout se déposer en Dieu ou mieux, c’est se reposer en Dieu. Ainsi dit le psalmiste, « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; à l’ombre de tes ailes, cache-moi. Et moi, par ta justice, je verrai ta face, au réveil, je me rassasierai de ton visage. »
Par contre, dans le tourbillon de notre vie moderne, nous manquons souvent de nous arrêter pour la nécessaire respiration de la prière. Nous nous dérobons à toute forme d’appel au martyr, même au simple sens de rendre compte de notre foi dans l’ordinaire de notre vie. Nous nous refusons d’apporter quelque contradiction au monde qui manque de foi.
Nous sommes un peu la génération des chrétiens incolores et inodores.
L’apôtre Paul nous invite à la parole de prière qui peut promouvoir la vie : Respectons la parole de Dieu
Pour que la Parole du Seigneur poursuive sa course…
Fuyons toute malice, même à nous servir de la parole de Dieu
Pour échapper aux pervers et aux mauvais…

Il est important de savoir dans quel horizon s’inscrit la vie que nous menons, quels sont les moyens que nous nous donnons pour faire de notre pèlerinage, une marche pour le bonheur de la vie éternelle. La prière de Paul pour les thessaloniciens et partant, pour chacun de nous est la suivante : « Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ. »

L’évangile de ce dimanche nous découvre une étude du cas de l’endurance d’une veuve qui passe en revue sept frères d’une famille sans laisser de descendance. De qui sera-t-elle l’épouse à la résurrection ? La question étant mal posée, elle ne peut générer une plausible réponse.
En effet, quand nous voulons produire nous mêmes nos articles de foi à la lumière de nos raisonnements, en nous servant de la parole de Dieu, nous pouvons en arriver à des études de cas, à l’instar de celui des sadducéens qui interrogent Jésus.
Est-il possible de ne pas basculer dans l’erreur ? Oui, car pour Jésus, « le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »
Frères et sœurs, quand la parole des vivants devient prière, elle ne peut qu’offrir en partage la Vie du Vivant et non la reproduction d’une certaine vie menacée par la mort.
A la résurrection, semblables aux anges, « nous serons enfants de Dieu, enfants de la résurrection. » Amen !