Pourquoi parles-tu en paraboles ?

Entre autres, « il leur dit beaucoup de choses en paraboles ». Ce dimanche polarise notre regard sur la parabole du semeur et son interprètation par Jésus lui-même au bénéfice de ses disciples.
Pourquoi Jésus parle-t-il en paraboles ?

D’une part, selon Jésus, « C’est parce qu’ils (observateurs ou suiveurs) regardent sans regarder, et qu’ils (auditeurs) écoutent sans écouter ni comprendre… »
Et d’autre part, « À vous (disciples), il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. »
Décidement, il y a nécessité à adapter le message en fonction de la cible ou nécessité à faire produire « à raison de cent, ou soixante , ou trente pour un. »
L’annonce, l’exposé ou le partage des mystères du « Royaume des cieux », voici ce qui mobilise la foule qui se rassemble pour écouter Jésus, voici ce qui rapproche les disciples à l’écoute du maître. Quelle notre attitude aujourd’hui quand la parole de Dieu est proclamée ?

Somme toute, à travers les paraboles, Jésus laisse comprendre que le coeur de ses auditeurs est le lieu par excellence de la semence du Règne de Dieu. Et si on ne peut parler de Dieu qu’en image, la parabole du semeur que nous venons d’entendre, renvoie éloquemment à nos postures, vis-à-vis de Dieu.
– Le bord du chemin, c’est le cœur endurci qui ne veut ou ne peut rien comprendre…
– Le sol pierreux, c’est le cœur reversible ou l’esprit superficiel qui facilement se laisse balloter au gré des intérêts ou des circonstances du moment.
– Les ronces, c’est le cœur préoccupé, anxieux qui s’étouffe dans la vanité de tout ce qui l’entoure.
– La bonne terre, c’est le cœur doux et humble dont parle le prophète Isaïe, « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer… »
Ne nous laissons pas troubler par les épisodiques controverses de la santé de notre cœur; endurci, reversible ou anxieux, car estime l’apôtre Paul : « Il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être revélée pour nous. » Dieu n’est-il pas plus grand que notre cœur ?

Ab Patrice S.