Paysan ou négociant ! Tous dans les mailles de Dieu…

Paysan ou négociant ! Tous dans les mailles de Dieu…Deux paraboles pour nous engager à posséder une perle ou un trésor, et une parabole pour nous laisser prendre dans le panier du pêcheur « qui ramène toutes sortes de poissons à la fin du monde ». Telle est en substance, la Bonne Nouvelle de Jésus, en ce dix-septième dimanche du temps ordinaire : Posséder ou se faire bien compter !

Je n’ai pas pu m’empêcher de me souvenir des propos teintés d’humour qui avaient cours à Abobo-Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il se racontait comme pour convaincre tout sceptique que les petits malins avaient le flaire pour détrousser leurs victimes : « le connaisseur connaît où le gaou passe. » Ainsi s’illustrent les fils de ce monde.

Par contre, la parabole du Seigneur au sujet du trésor ou de la perle, nous montre que le négociant comme le paysan sont de fins connaisseurs. En effet, l’exigence de la trouvaille implique prudence, calcule et action : « il va vendre tout ce qu’il possède et il achète… » Ainsi se dessine une sucess story bien teintée de ruse, un fond commun de placement à rendement élevé et certain. Telle est l’offre de Jésus sous les airs de la parabole.

Frères et sœurs, l’offre de Jésus s’articule autour de trois mouvements. D’abord trouver le trésor ou la perle de notre vie par la recherche ou la découverte. Ensuite, se dépouiller de tout, « tout vendre », pour mieux réunir ce qui est nécessaire à l’ultime opération. Enfin, posséder ce qui est soigneusement inscrit dans le secret de notre cœur : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

Vraiment, « quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien. » C’est par ces propos que l’apôtre Paul nous introduit à une lumineuse compréhension des paraboles du jour. Le véritable trésor, la perle sans prix, n’allons pas la chercher dans les brousailles de l’ésotérisme ou des vendeurs d’illusion. Le véritable trésor, la perle sans prix, n’est-ce pas l’objet de la quête de Salomon : « Donne à ton serviteur, un cœur attentif… qu’il sache discerner le bien et le mal. » Ainsi, a-t-il pu posséder « un cœur intelligent et sage » à nul autre pareil.

Vraiment, « heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux. » Le trait de cette béatitude nous aide enfin à comprendre que quiconque partage une telle disposition est capable de renoncer à tout pour Dieu. Nous ne sommes pas tous des connaisseurs, mais nous sommes tous connus de Dieu. Bon dimanche.

Ab Patrice S.