Mon évangile de l’Esprit Saint…

Mon évangile de l’Esprit Saint…

Frères et sœurs, quand vous êtes devenus chrétiens, avez-vous reçu l’Esprit Saint? Assurément, me répondrez-vous. Vous avez reçu le baptême du ressuscité, vous avez été plongés dans les eaux baptismales, vous avez été baptisés au Nom du Père, et du Fils , et du Saint Esprit.
Mieux, vous avez reçu la confirmation à travers la prière, l’imposition des mains et l’onction du Saint Chrême.

Autrement dit, l’Esprit Saint et nous, c’est une alliance conclue, confirmée, une alliance à vivre, un évangile à proclamer. Hier, aujourd’hui et demain, l’Esprit Saint a définitivement pris place dans notre vie. Quelle langue nous fait-il parler? Langue perfide, confuse, double, traître ou malicieuse, langue des anges, chant harmonieux ou hymne à l’amour?
Comment s’opèrent nos choix, nos actions, nos postures ou nos missions quand on sait la guerre que se livrent les appels de la chair et de l’Esprit Saint?

En ce cinquantième jour de pâques, l’Église nous invite à célébrer la solennité de la Pentecôte qui ne peut être étrangère à la gouvernance de notre vie, « puisque l’Esprit nous fait vivre »
La recommandation de l’apôtre Paul est sans ambages à ce sujet : « Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint. » En effet, soutient Paul, « ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. »

Le réalisme nous commande de bien noter ceci : « chassez le naturel, il revient au galop! » Il n’est donc pas question de dissimuler sa vraie nature, encore moins de vouloir se faire passer pour un vivant évangile de l’Esprit Saint. Il est plutôt question de ceci : Notre culture religieuse impacte-t-elle notre nature humaine ou nos us et coutumes? Notre vie spirituelle nous élève-t-elle vraiment au-dessus de nos situations immédiates ou de nos intérêts du moment? Sur quels chemins de conversion, nous engage l’Esprit de Dieu?
Si nous avons reçu l’Esprit Saint, qu’avons-nous à bousculer dans notre vie, qu’avons-nous à surmonter ou à accueillir pour faire place au langage nouveau, à l’évangile qui peut nous « conduire dans la vérité toute entière. » Il est surtout question pour nous en cette Pentecôte, de nous en remettre aux inspirations du souffle divin :

« Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen. » Séquence au Saint Esprit

Ab Patrice S.