La puissance du souverain…

Aujourd’hui encore, le dollar américain compte comme une monnaie de référence dans les relations ou les transactions internationales. C’est une monnaie qui véhicule une forme d’hégémonie ou la puissance du souverain, gendarme contesté du monde.
Et pourtant, entre Dieu et l’argent, le dollar us semble reconnaître la puissance du souverain divin : « In God we trust ».
Par la voix du prophète Isaïe, le Seigneur rappelle au roi Cyrus de ne pas se méprendre sur sa puissance de souverain : « Je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas… Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas… » En effet, Cyrus, roi des Perses et des Mèdes, de façon foudroyante, en 539 avant Jésus, a mis fin à l’hégémonie de Babylone, libérant ainsi les juifs déportés. À la manœuvre, dans les dédales de l’histoire, le prophète nous laisse savoir ce que revendique le Seigneur : « Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

La puissance du Seigneur, pourtant si évidente, continue d’échapper à ceux et celles qui ont choisi de s’embrigader dans les prétendus pièges de la sagesse humaine. Aussi, Paul inscrit-il son annonce de la Bonne Nouvelle aux Thessaloniciens, au-delà de « simple parole », à une action divine. C’est le Seigneur qui est à la manœuvre par sa « puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude. »
De ceci découle alors cela : « nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus-Christ » car en vérité, Dieu a vraiment porté son regard sur les Thessaloniciens ;« vous avez été choisis par lui ».

Frères et sœurs, devant la fâcheuse question des pharisiens, à savoir, « est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur? », il y a la tentation à mettre en compétition le spirituel et le temporel, l’auteur du pouvoir et les artisans du pouvoir, la popularité de Jésus et la menace d’une rébellion contre l’autorité publique.
Heureusement que Jésus qui voit l’extérieur de l’humain connaît aussi l’intérieur de chacun d’entre nous. Jésus sait combien de fois nous nous investissons à soigner l’extérieur quand notre intérieur est rempli de cupidité, de haine, de rivalité, de jalousie ou d’intrigues. Galates 5,19-20. « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », telle est la précieuse réponse de Jésus. Autrement dit, à Dieu le culte, à César les honneurs de sa charge qui comptent en bonne place les impôts.

Et si l’argent peut conférer la relative puissance à quelques souverains, à quelque niveau que ce soit, Dieu reste l’unique souverain source de toute puissance : « Hors moi, pas de Dieu ».
Bon dimanche, rendez au Seigneur la gloire et la puissance. Ps 95(96)

Ab Patrice S.