La paix s’éloigne de nous, de plus en plus, au regard des menaces environnementales, de la multiplication et de la diversification des conflits armés dans le monde, de la menace d’utilisation de la bombe atomique capable de chambouler notre planète terre…
La précaire paix que nous partageons est à la merci de la vie chère par le jeu des inflations économiques réelles ou artificielles… D’où l’insécurité alimentaire, sanitaire et même élémentaire du fait de l’aggravation de la situation de nos poches de pauvreté en société.
La paix de chez nous continue d’être le jeu du rapport de nos forces, de nos guerres froides, de nos méfiances ou prudences calculées et ordonnées. Toute crise de paix en famille ou dans nos communautés de vie est en vérité une crise d’amour, voilée par un jeu d’intérêt.
En somme, notre paix est instable, incertaine et si peu pacifiante.
C’est à nous que la bonne nouvelle du ressuscité annonce ceci : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » Voici qui est bien clair!
Dans le livre des actes des apôtres, une discorde fait place à un chemin de paix, par voie de consensus : « nous avons pris la décision, à l’unanimité… », après une assemblée des anciens et des apôtres, à l’écoute du Saint Esprit : « L’Esprit Saint et nous avons décidé… »
L’exhortation de « Bon courage » de la part des anciens et des apôtres montre, si besoin était, que l’Église doit être un lieu de paix dans un monde en quête de paix.
Et pourtant, que de querelles mesquines ou intestines minent encore les enfants de l’Église! Au-delà des coexistences pacifiques mondaines, en Église, nous sommes appelés à la vraie paix du Christ. Que de renoncements ou de conversions nous permettraient d’être témoins ou artisans de la paix du Christ.
La paix du Christ est un don. Dieu dans sa trinité, ne serait-il pas la vraie paix? Autrement dit, quiconque observe par amour le commandement de Jésus est aimé de Dieu. Le Père vient avec Jésus au croyant et le Saint Esprit se charge alors de remplir le cœur du chrétien de la vérité toute entière. Avons-nous vraiment de la place pour Dieu dans notre vie? Si oui, il n’y a pas de raison que la paix du ressuscité ne triomphe pas par nous.
Ab Patrice S.