Je connais mes brebis…

Corps du Christ, amen!Ici en Amérique du nord, nous célébrons aujourd’hui, la fête des mères. Heureuse providence et coïncidence avec le dimanche du Bon Pasteur, en cette saison pascale. Bonne fête à toutes nos mamans!
Évidemment, nous célébrons à travers la mère, le sublime cadeau de la vie, le bonheur de toutes celles à qui Dieu a fait la grâce de la conception, de l’enfantement ou de la maternité, en leur multiple dimension biologique, sociale, spirituelle ou même affective.
Si une mère peut dire à son enfant, je t’ai tissé dans mon sein, notre prière à Marie, surtout en ce beau mois de mai, célèbre éminemment la maternité en ces termes : « Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni, sainte Marie, Sainte mère de Dieu… »
Frères et sœurs, notre quatrième dimanche de pâques, célèbre le bon pasteur qui, plus qu’une mère, se présente ainsi à chacun de nous : « Je connais mes brebis… Mes brebis écoutent ma voix ».
Je crois entendre le Seigneur me dire, « Je te connais Patrice, je connais tes forces et tes faiblesses, je sais de quoi tu es tissé, rien de ce qui te définit ou t’appartient ne m’est inconnu… » Oui, une telle voix doucereuse, plus que la voix d’une mère, se veut celle du bon Pasteur.
Et le bon Pasteur comme la mère donne la vie.
Si la vie qui nous vient de la maternité biologique demeure malgré tout sous la menace de la mort, par contre, le bon Pasteur nous fait une offre bien plus supérieure : « Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. »
Mon frère, ma sœur, réjouissons-nous, en partageant le bonheur de toutes nos mamans. Réjouissons-nous surtout de savoir que l’amour de Dieu nous invite à naître à une vie qui ne finit pas : « Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : Il nous a faits, et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau. Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge. »
Ce que Jésus nous donne ici-bas par sa passion, sa mort, sa résurrection, son église, ses sacrements et le soin de ses pasteurs est déjà commencement de la vie éternelle. Quiconque reçoit cette Bonne Nouvelle de la vie en abondance ne peut pas périr, « personne ne les arrachera de ma main », nous dit Jésus. Cette belle offre de la vie de Jésus et par Jésus, est soumise à une condition : « Mes brebis écoutent ma voix et elles me suivent. » Bon dimanche.

Ab Patrice S.