Ecouter et suivre le bon pasteur…

Écouter et suivre le bon pasteur...

Ce quatrième dimanche de pâques est celui du bon pasteur et celui d’une coïncidence heureuse avec la fête des mères. Qui mieux que la mère pourrait nous dessiner les traits du visage du bon pasteur ?
Je connais mes brebis
je leur donne la vie
Personne ne peut les arracher de ma main
Hommage à toi ma mère pour toutes ses nuits blanches d’amour à veiller sur moi, à me nourrir de ton lait, à me bercer d’amour et de patience. Rien ne pourrait me separer de toi ! De tous mes horizons, je reviens toujours à toi, car près de toi, il n’y a que Paix et Bien !
Évidemment sous les doux traits d’une mère, aujourd’hui, Jésus, le bon pasteur, nous laisse apprécier, dans un rapport métaphorique particulier et bien compris chez les peuples sémites, ceci : « Mes brebis écoutent ma voix… elles me suivent. »
Les images du pasteur et des brebis, loin d’être dégradantes ou avilissantes, correspondent à un code de langage entériné par la culture, la sagesse et la brillante religiosité judéo-chrétienne. Si nous acceptons les limites de notre langage à dire les merveilles de Dieu, il n’y a donc aucun complexe à s’entendre dire « mes brebis écoutent ma voix et elles me suivent. »
Dans le brouhaha du concert des voix religieuses aujourd’hui, comment distinguer la voix du bon pasteur pour le devenir de nos familles humaines ou de nos nations, toutes à la merci des faiseurs de politique économique ?
Comment faire entendre aujourd’hui, la voix de Jésus-Christ, tant il y a des mercenaires, à qui mieux mieux, orateurs talentueux qui distillent bien souvent des sagesses pour leurs suiveurs,  » au gré de leurs caprices.  » ? Selon l’apôtre Paul et pour le compte de bons nombre de nos contemporains,  » ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. »
Comment reconnaître aujourd’hui, la voix de Jésus, ici au Québec, quand on est absent ou pour le moins distant du mystère pascal ? Certes on aime encore à se bercer dans la candeur de la magie de Noël, cependant, selon l’apôtre Paul, une fois de plus, « ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers les récits mythologiques ». Où sont-ils, ceux et celles qui restent sourds à la bonne nouvelle pascale ?
Et de la métaphore à notre réalité contemporaine, nous relevons l’immense défi à faire de Jésus, le bon pasteur, suivi par tout son peuple.
Et comment suivre si on a rien entendu, comment entendre si personne ne l’annonce et comment l’annoncer si les vocations sont rares. Le dimanche du bon pasteur voudrait déposer dans le cœur des lecteurs de ces pauvres lignes, un appel à suivre le bon pasteur dans l’épanouissante vocation qui frappe à la porte de notre cœur.
Suivre Jésus, quelle aventure et quel bonheur aux rebondissements inattendus, mais avec à la clef, une promesse de Jésus qui surpasse toute attente:  » Je leur donne la vie éternelle  »
Bonne saison pascale !