D’un dimanche à l’autre… 11

D’un dimanche à l’autre… 11

Le soleil s’obscurcira et nous ?

Il n’est pas question ici de savoir quand surviendra la fin du monde, en cette fin d’année liturgique : Ni le jour ni l’heure ne sont connus.
Cependant, il est plus que question d’affiner la perspicacité météorologique qui est la nôtre ou celle de notre époque. Savoir lire au-delà des mutations environnementales, les signes du règne de Dieu déjà à l’œuvre dans notre monde et pas encore en roue libre. Voici en substance le message un peu brouillé de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique B.

Le règne de Dieu est encore mal perçu sinon pas du tout accepté. Nul doute que la semence a été jetée en terre. Nous sommes tout simplement devant l’évidence de la grande variété des terres ensemencées : Bord du chemin, terre pierreuse, terre de ronces ou bonne terre… Le règne de Dieu ne souffre pas seulement d’un défaut d’annonce, il est surtout au prise avec les possibles conditions réfractaires à sa germination ou à son éclosion salutaire, (salut-terre).

Jésus ne nous livre, malheureusement pas, un reportage documentaire intéressant sur les événements à venir de la fin du monde : Des catastrophes cosmiques, puis un jugement, enfin et surtout, l’assurance que « le ciel et la terre passeront »
Avec un tel tableau, Jésus ne nous apporte pas les réponses qui possiblement nous tétaniseraient ou éventuellement inhiberaient tant et tant de velléités. Il y a de la place pour aimer librement Dieu. Il y a de la place pour souligner par la beauté d’une vie que « Dieu seul suffit ! ». Il y a de la place pour laisser germer à travers une vie, l’éternité des paroles divines : « mes paroles ne passeront pas »

Frères et sœurs, à l’entame de ce mois de novembre, nous avons célébré tous les saints et le jour suivant, tous les défunts. A présent, nous achevons l’année liturgique avec l’implicite invitation de jésus à ne pas nous préoccuper des fausses questions de jour ou d’heure de la fin du monde.
Jésus nous invite à ne pas nous obscurcir car Il est bien dans la nature du Soleil d’être lumineux !
Jésus nous invite à ne pas nous laisser ébranler ou à fondre comme des étoiles filantes dans ce monde volatile qui est le nôtre.
Jésus nous invite à comparaître devant le juge qui se veut plus grand que notre cœur : « Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.» 1 Jn 3,20
Soyons sensibles à la cause des pauvres. Certains que nous n’emporterons rien de matériel au paradis, n’hésitons pas à offrir par charité, ce qui peut illuminer tant de visages humains. Ainsi brillera notre soleil !