Qui suis-je ?
« Tu sais qui je suis ? » Voici une question typique de celui ou celle qui s’ignore et qui s’excite à réclamer une identité qu’il ou elle croit méconnue et/ou foulée aux pieds.
La quête de l’identité peut ouvrir à la perspective d’une personnalité surfaite, auto-proclamée ou déclarée à partir de rien.
La quête de l’identité peut conduire à la dérive mensongère d’une personnalité tronquée, hypocrite (au bal masqué) ou éhonté-ment imposée.
N’avons-nous pas un vrai problème avec la question identitaire, surtout quand profilent à l’horizon nos compétitions électorales ? L’étranger bouc-émissaire, c’est l’identité facilement brandie quand il y a déficit d’une vision de société ou d’un programme de développement. Et dire qu’Hitler est déjà passé par là…
La quête de l’identité devrait en vérité lever le voile sur les traits d’un visage construit ou imprimé dans le cœur des hommes et des femmes rencontrés : Ephata au » Qui suis-je ? »
« Aux dires des gens, … Jean le Baptiste, pour d’autres Élie, pour d’autres un des prophètes. » Déjà, à ce stade, avec un peu d’humour, on pourrait dire que Jésus n’est pas n’importe qui. Hier, comme aujourd’hui, l’identité de Jésus n’a pas fini de faire couler encre et salive.
L’identité de Jésus est déclinée sur la base de nos propres critères. On connaît Jean Baptiste et Élie, alors on enferme Jésus dans ces clichés connus. Du judaïsme à l’Islam, on concède à Jésus d’être ni plus ni moins, » un prophète ! »
Ce XXIV ème dimanche du temps ordinaire nous ouvre à la divinité de Jésus. Aussi, permettez-moi, ces morceaux choisis du livre du prophète Isaïe et de la lettre de Jacques, aux fins de nous conduire à l’identité totale de Jésus proclamée par Pierre :
» Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi je ne me suis pas dérobé… »
» Si quelqu’un prétend avoir la foi… »
Alors, il dira : » Tu es le Christ. »
Frères et sœurs, bon dimanche avec l’oint de Dieu, le Fils de Dieu, l’Emmanuel (Dieu avec nous), Jésus (Dieu nous sauve). Le seul nom qui est donné aux hommes et qui sauve, » car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver » Ac 4, 12.