C’est noël pour moi…

Corps du Christ, amen!La fête de Noël connaît un bouillonnement à la fois intérieur et extérieur. Les multiples lumières extérieures ont fini par nous convaincre que nous avons besoin de la magie de ces jeux de lumière pour nous bercer. Nos ténèbres environnantes sont fendues, pourfendues ou repoussées, nos ténèbres ne paraissent plus stressantes parce que nos lumières sont au rendez-vous.
En cette nuit de Noël, le prophète Isaïe nous rappelle que « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. » Là par contre, nous sommes conduits au bouillonnement intérieur, à « l’amour jaloux du Seigneur de l’univers! ». Il n’est plus question d’une simple luminosité berçante, source de contentement. Il est bel et bien question de « la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ », selon l’apôtre Paul.
En effet, pour l’apôtre des nations, la lumière intérieure de Noël nous viendrait de la lumière pascale, « le Christ s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier, pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. » Autrement dit, à Noël, en église, il est question de célébrer la lumière de l’amour divin dont la luminosité n’est que miséricorde dans la vie de chacun de nous.
De l’extérieur ou de l’intérieur, à Noël, nous avons vraiment rendez-vous avec la lumière. Les uns se consolent avec les couleurs arc-en-ciel des lumières qui bariolent les crèches ou les édifices. Les autres, portés par la foi et l’espérance, continuent de scruter l’horizon de la lumière d’un amour divin sur fond de chant angélique: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Noël n’est-il pas la fête de l’alliance qui unit ou relie tous ceux et celles qui gravitent autour de l’amour? Soyons concrets! Quelles dispositions intérieures ou extérieures, offrons-nous à celui qui nous visite pour célébrer sa naissance dans notre vie?
Ce soir, les bergers qui dormaient au clair de la lune ont eu la visite de l’ange et « la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière ».
Ce soir, Joseph et Marie n’ont pas eu de place dans la salle commune et pourtant, « elle mit au monde son fils premier-né » dans la pénombre d’une étable.
Seigneur, ce soir, mon cœur est ouvert à ta lumineuse présence, mes mains sont ouvertes au partage et au pardon de ton inspirante miséricorde. Seigneur, ce soir, comme un enfant, mes yeux brillent de bonheur devant la splendeur de ton amour pour moi. Oui, c’est vraiment Noël!

Ab Patrice S.