Ce dimanche, nous célébrons l’ascension du Seigneur…

Partir proclamer l’évangile…
Quand partir interroge l’avenir ou le devenir : « Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel? » Ac 1,11
Quand partir peut plonger dans divers états d’âme sur fond de tristesse, d’inquiétude ou de conjectures : « maintenant je m’en vais auprès de celui qui m’a envoyé mais la tristesse remplit votre cœur » Jn 16,5
Quand partir inaugure un autre futur en rupture avec une présence physique dans le temps et l’espace, la célébration de l’ascension du Seigneur, nous invite à méditer sur les nécessités de partir ou de savoir partir.
En cette saison pascale, nôtre, saison de la résurrection, saison de la semence de la joie, saison qui célèbre la victoire de la vie sur la mort, nous reconnaissons que les airs de l’ascension peuvent être équivoques. Ne dit-on pas que « partir, c’est mourir un peu. »
Cependant, la note particulière de l’ascension, loin d’être une simple rupture, elle se veut, la transition qui confirme la nouvelle alliance scellée dans la mort et la résurrection du Christ. En effet, l’heure n’est pas aux supputations ou aux errances émotionnelles, l’heure n’est pas à l’abandon ou à l’orphelinat.
L’évangile du jour nous situe bien dans la transition de l’ascension articulée en trois actes :
– « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. »
– « Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. »
– « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient »
Partir proclamer l’évangile dans une nouvelle présence du Seigneur avec eux, telle est en substance, l’orientation qu’impose la célébration de l’ascension aux témoins de la résurrection. Selon le ressuscité, notre foi est dynamique, notre foi a besoin de croître dans les controverses de ce monde. Alors l’ascension fait place à ses promesses : « il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » Jn 16,7. Et Jésus dit à chacun de nous, témoins de sa pâques : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. » Jn 16, 12-13

Ab Patrice S.